Napoléon et Paris : vision rêvée

Posté le 14 avril 2015 dans 14 avril 2015 dans Billets

Tiens et si on parlait de Napoléon ? Oui c’est moins habituel ici, mais l’exposition qui vient de s’ouvrir au musée Carnavalet permet aussi de voir quelques vêtements, diadèmes et éventails.

L’architecture parisienne

Le thème de cette exposition temporaire est le lien intrinsèque entre Napoléon et la capitale. Plusieurs éléments de sa vie s’y sont déroulés (le coup d’État du 18 Brumaire, le sacre, le mariage avec Marie-Louise, la naissance de son fils, la seconde abdication). Mais au delà de cela, le musée nous montre la manière dont l’empereur a façonné la capitale. Les arcs de triomphe (Grande armée et Carrousel), la colonne Vendôme, mais aussi la réorganisation du palais des Tuileries ou encore la façade de l’assemblée nationale et l’église de la Madeleine. Il souhaitait faire de Paris une ville moderne et pour cela a réalisé des travaux utiles comme les marchés couverts, les fontaines, les canaux. Paris est un mélange de rêves de nouvelle Rome avec ses projets de palais et de ville moderne avec ses équipements dédiés à l’amélioration de la salubrité.

 Etienne Bouhot (1780- 1862), La place Vendôme et la rue de Castiglione avec les ruines de l’église des Feuillants, 1808. Huile sur toile 81 x 99 cm. © Stéphane Piera / Musée Carnavalet / Roger-Viollet

Etienne Bouhot (1780-
1862), La place Vendôme et la rue de Castiglione avec les ruines de l’église des Feuillants, 1808. Huile sur toile 81 x 99 cm. © Stéphane Piera / Musée Carnavalet / Roger-Viollet

L’exposition présente de nombreux éléments de la vie de la Cour dans le palais des Tuileries, de la correspondance et aussi quelques vêtements magnifiques. Si l’uniforme est un élément très utilisé du vestiaire masculin, on trouve aussi des costumes civils. Ce qui est marquant ? L’usage de la couleur et des broderies d’or et d’argent dans les vêtements exposés. Les symboles utilisés sont évidemment l’abeille dorée mais aussi les feuilles de laurier ou les branches de palmier. On est là dans du costume d’apparat. Le costume civil est plus sombre et plus fonctionnel.

Bordure brodé, tissu utilisé pour le sacre, détail des abeilles dorées.

Bordure brodé, tissu utilisé pour le sacre, détail des abeilles dorées.

Habit de grand maréchal du palais porté par le général Bertrand, 1813. Velours de soie amarante (couleur rouge), broderies de fils lamés, paillettes et cannetilles argent. Musée Galliera. © Ph. Joffre et D. Lifermann /Galliera / Roger-Viollet

Habit de grand maréchal du palais porté par le général Bertrand, 1813. Velours de soie amarante (couleur rouge), broderies de fils lamés, paillettes et cannetilles argent. Musée Galliera. © Ph. Joffre et D. Lifermann /Galliera / Roger-Viollet

La mode féminine se distingue par cette allure très caractéristique : taille haute (empire), simplicité de la silhouette, petites manches. La robe présentée, avec sa traîne arrondie et ses broderies, montre bien le caractère grandiose de la pièce.

© De fil en archive

© De fil en archive

« Ces costumes font étalage de luxe et comme le chef d’œuvre d’artisan, ils rassemblent tous les savoir-faire. » Catherine Örmen*

 

L’exposition intègre dans sa scénographie une rue de Rivoli en miniature, avec ses arcades qui desservent les pièces de l’exposition. Une carte interactive permet de visualiser sur un plan de Paris 53 lieux de l’architecture napoléonienne avec des liens vers les gravures des monuments réels détruits ou qui sont restés à l’état de projet : monuments, fontaines, marchés, rues, hôtels, palais… La carte propose ainsi de revenir sur l’histoire d’un lieu, sa fonction, ses architectes.

Modèle d’une arche du pont des Arts, 1800 Bois et fer partiellement doré 62 x 101,5 x 96,5 cm. © Eric Emo / Musée Carnavalet / Roger-Viollet

Modèle d’une arche du
pont des Arts, 1800 Bois et
fer partiellement doré
62 x 101,5 x 96,5 cm.
© Eric Emo / Musée
Carnavalet / Roger-Viollet

Jean-Antoine Alavoine Le Chevalier, Projets pour la fontaine de l’éléphant place de la Bastille, vers 1809-1819. Aquarelle 36 x 57 cm. © Musée Carnavalet / RogerViollet

Jean-Antoine Alavoine Le
Chevalier,
Projets pour la fontaine de
l’éléphant place de la
Bastille, vers 1809-1819.
Aquarelle 36 x 57 cm.
© Musée Carnavalet / RogerViollet

De nombreuses activités sont liées à l’exposition. Expérience personnelle, n’hésitez pas à y aller avec vos enfants en CM2, c’est au programme et l’histoire devient tout de suite plus proche avec des exemples réels de lettres ou d’objets.

Musée Carnavalet jusqu’au 30 Août 2015   *Brève histoire de la mode, Catherine Örmen

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