« TaKe Me », Street Art et générosité

Posté le 15 sept. 2014 dans 15 sept. 2014 dans Billets

Se balader procure des surprises et heureusement ! A Aix-en-Provence cet été, il fallait scruter les murs, les portes, le mobilier urbain. Pourquoi ? Pour avoir une chance de trouver un des 24 pochoirs disséminés à travers la ville par Alex Tréma.

Les pochettes en papier calques visibles et énigmatique avec leur grand TaKe Me abritaient chacune le portrait de Sid Vicious des Sex Pistols. Les pochoirs sont numérotés et la feuille jointe explique la marche à suivre. Chaque œuvre est offerte et le promeneur curieux est invité à poster une photo de l’œuvre comme il le souhaite et quelques mots sur ses sentiments et sa découverte.

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Vous avez deviné, j’ai eu la chance d’en trouver une, mais le projet ne se cantonne pas à la Provence. New-York, Paris, Marseille, Naples, Lille, Milan, Londres, Montpellier, Lisbonne, Bordeaux…

Alex Tréma est à l’origine de ce superbe projet, il a accepté de répondre à mes questions.

  Comment est né TaKe Me ?

En Mai 2013 je suis parti en vacances à New York, et plus le départ approchait, plus je ressentais le besoin de faire quelque chose là bas.

Les collages comme ceux que je faisais à Paris me semblaient compliqués. Formats trop grands, matériel à acheter sur place, dans une ville qui m’était alors inconnue.

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A partir de là, le concept de TaKe Me s’est imposé à moi en 48h. Des petites œuvres, pas de collage donc scotchées. Avec ce dispositif, elles peuvent être récupérées et deviennent un don. Les insérer dans des enveloppes ? Non, plutôt des pochettes calques avec l’inscription en rouge TAKE ME, et la recherche d’une interactivité avec la demande d’une photo en retour.

« L’œuvre qui a le plus voyagé : trouvée devant Beaubourg, une pièce est réapparue 2 mois après à Melbourne (Merci Tom) ».

« C’est haut New York USA », était le nom de ce projet (TaKe Me s’est imposé au 4ème projet). Il n’était pas appelé à être reproduit, mais ce sont les retours que j’ai pu avoir qui m’ont donné envie de continuer. Ils mêlaient, surprise, émotion, remerciements.

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« Ce projet représentait ce que je cherchais : simplicité, générosité, échanges. »

 

 

Quel est le retour par ville, ce nombre est-il en progression ?

Je pense qu’il est de 5 à 6 en moyenne, mais je ne suis pas à la recherche du record. Les pièces sont posées de manière aléatoire, dans des lieux ou seule la curiosité peut arrêter les gens. Je pourrais cibler des lieux  »street art » et avoir plus de retours, mais j’aime l’idée d’aller à la rencontre de gens qui n’ont pas naturellement d’attirance pour ce courant artistique. Et puis il est plus facile de recevoir que de redonner. D’une manière générale, toutes les œuvres sont trouvées. Ensuite elles ont leur propre vie, appréciées, abandonnées, offertes, non revendiquées…

Les prochaines villes Pour TaKe Me? Barcelone le 21 & 22 septembre, Venise le 7 & 8 Novembre seront les 12ème et 13ème ville investies pour un total de 312 réalisations offertes et Nancy entre Décembre et Mars pour un hommage à CharlElie Couture qui aura un grande rétrospective de son œuvre dans sa ville natale pendant cette période. C’est une personne que j’aime beaucoup.   home-sept-a-nov-2014

« Le plus long retour : toujours à Paris, 5 mois après la pause ( Merci Marion). »

Pour suivre tous les projets TaKe Me, c’est sur le site d’Alex Tréma

Toutes les photos sont extraites du site d’Alex Tréma.

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