J’ai décidé d’inaugurer un nouveau tag dans ce blog. Même si ça n’est pas quelque chose que je mets en avant (évidemment) sur ce site, j’ai aussi des enfants, à qui j’essaie de faire partager mon goût des expositions. Alors quand c’est possible je les traine emmène en fonction de leurs goûts et de l’actualité. Intéresser en même temps des enfants de 6, 9 et 11 ans c’est un challenge. Cette semaine de vacances était propice en découvertes, au programme :
Le cerveau, ombres et lumières et les transports à la cité des sciences ainsi que Les animaux font le mur et Voyager au Moyen-Age au musée de Cluny.
Bon d’accord avec la Cité des sciences, j’ai commencé avec une valeur sûre. D’abord si vous hésitez encore, je vous conseille vivement le pass famille (2 adultes et toute la fratrie pour 85 euros annuels). Deux visites dans l’année et c’est rentabilisé. La cité des enfants est toujours un must, mais j’essaie aussi de leur faire découvrir les autres richesses du lieu.
Ce matin là, personne dans l’expo (Titeuf et son zizi sexuel et la Géode devaient faire le plein). Une délicieuse scénographie de manoir hanté, grincements de porte, et mobilier suspendu. Mais il ne faut pas s’y tromper les enfants adorent ! On peut entre autre étirer son ombre, la manipuler, la photographier, découvrir des angles de son visage grâce à des lampes latérales, jouer au cuisinier des couleurs ou visualiser un film avec des canivets qui pendent comme une lessive sur un fil.
Chacun y trouve son compte selon son envie d’apprendre et d’expérimenter. Le jour de notre visite, un seul dispositif était en panne. On retrouve toute l’intelligence des expos de la cité : une part d’imaginaire, une part d’expérimentation et une part d’explication.
L’exposition se prolonge par un site spécifique toujours ludique et intelligent. L’ombre photographiée dans l’ombromaton est disponible un mois sur le site et peut être imprimée.
Cette nouvelle exposition permanente est un enchantement. On appréhende le cerveau à tout point de vue : caractéristiques, construction, fonctionnement. Les synapses et les neurones deviennent des mots simples pour les enfants. Les vidéos explicatives sont bien construites et suffisamment courtes pour être vues en entier. Là encore la scénographie est très belle. Le bleu est omniprésent et les lampes chapeaux melons donnent une touche surréaliste à l’ensemble.
Les expériences à réaliser sont nombreuses et variées. Les adultes comme les enfants se prennent au jeu.
Le dernier volet de l’exposition sur le cerveau social est formidable de second degré et d’informations, rires garantis avec le film des chevreaux suprématistes.
Au final, un bon moment (qui a bien dû nous occuper 2 heures sans lassitude). Nombreuses ressources vidéo à retrouver sur le site.
C’est aussi une exposition permanente comme « Le Cerveau ». Elle s’adresse aux enfants à partir de 6 ans et fait le point sur la mobilité et les hommes à travers le monde. Dit comme cela c’est vaste, mais l’expo est truffée d’écrans, de quizz, de cartes interactives et d’énigmes. On apprend entre autre à optimiser un avion pour qu’il vole mieux. Une joyeuse installation artistique fait un carton auprès des visiteurs, Le manège : une œuvre interactive et collective, de Pierrick Sorin. Le principe : les visiteurs se prennent en photo pour apparaître quasi instantanément sur le mur d’écrans animés pour chevaucher une moto, un bus ou même un poisson ! Même les plus timides ne résistent pas à la tentation car le résultat est très drôle. L’artiste se met lui même en scène dans son installation, cherchez-le ! A noter qu’une exposition de Pierrick Sorin sera présentée à la galerie Pièce unique à partir du 20 novembre.
Là encore la vidéo est omniprésente et donne lieu à de réjouissants petits films comme par exemple celui sur la RATP et les rencontres dans la ville.
Seconde séance des expositions et direction le musée de Cluny : Les animaux font le mur , et Voyager au Moyen-Age.
A l’occasion de l’anniversaire de la grande galerie du Muséum d’histoire naturelle, plusieurs manifestations mettent en scène des prêts hors les murs. Au musée de Cluny, l’exposition tourne autour de la Dame à la licorne. Un fascicule ludique est offert eux enfants (pas vraiment spontanément…) pour rechercher des animaux et des herbiers dans les œuvres. Le support est attractif et permet d’aiguiser l’observation tout en apportant des éléments sur les correspondances avec les sens.
Il est dommage que la salle 17, dans laquelle se trouvent les animaux et fleurs du muséum soit si mal indiquée. Elle est à côté du cycle de la licorne mais tous les visiteurs refaisaient le trajet dans l’autre sens… une flèche ou un numéro visible fluidifierait l’ensemble. La vitrine des animaux est extraordinaire par la ressemblance frappante entre le tissage et la réalité. C’est aussi l’occasion de découvrir la genette (au premier plan dans la photo).
Le pari est gagné, les enfants ont joué le jeu de l’observation et ont pu découvrir cet élément important qu’est la tenture dans l’habitat du Moyen-Age, et relier les notions étudiées à l’école et le musée.
Cette nouvelle exposition permet de découvrir la diversité des voyageurs, leurs pratiques et leurs croyances au Moyen-Age. De la carte à l’horizontale, table de Peutinger indiquant sur plus de 6 mètres toutes les routes de l’Europe, en passant par le rouleau des morts de Saint Bénigne de Dijon qui contribuait au souvenir des morts des abbayes, le panorama est éclectique. Là encore sur le très beau site web du musée de Cluny était signalé un fascicule pour enfant en partenariat avec Paris Mômes. J’ai pu en imprimer un seul grâce à ma merveilleuse imprimante et j’en ai demandé d’autres à l’accueil du musée. A ma grande surprise, alors que l’exposition avait commencé deux jours avant, aucun livret enfant…Un peu dommage non ?
Ce support pédagogique est intéressant en soi, mais difficile à utiliser pendant la visite, je le vois davantage comme un récapitulatif en complément de la visite. L’exposition est plongée dans la pénombre certainement pour la conservation des pièces fragiles, mais cela ajoute à la difficulté pour les enfants de se repérer dans les thématiques. L’exposition est en revanche passionnante pour les adultes, son cadre dans le frigidarium des thermes la met bien en valeur, mais elle reste à mon sens un peu complexe pour un jeune public. Avec un peu de chance ils auront quand même retenu le rôle de St Christophe pour les voyageurs !
Le défi est relevé, les enfants ont tous trouvé des centres d’intérêts à ces visites de vacance. A suivre…
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