J’ai longtemps lu énormément de revues, pour le plaisir, pour apprendre, pour les séries modes. Et puis petit à petit je m’y suis moins retrouvée, ne pouvant m’empêcher de voir beaucoup trop de liens entre les articles et les pages de pub. Oui, il faut des annonceurs et ça fait parti du jeu, mais quand l’équilibre est précaire et le dossier de presse trop visible, le contenu s’appauvrit.
Quand j’ai lu un entrefilet sur la sortie de Nez, je me suis précipitée et l’ai trouvé dans une librairie. Eh bien je n’ai pas été déçue.
Nez est né (ahah) de l’association d’auparfum.com et des éditions du Contrepoint. J’aime beaucoup ce site qui permet d’avoir des articles étayés sur la parfumerie avec politesse mais aussi un vrai sens critique.
Nez ne s’intéresse pas qu’au parfum, mais se revendique revue olfactive. On y parle aussi bien de l’hedione, molécule synthétique qui évoque le jasmin (mais pas seulement) que des souvenirs olfactifs de l’école. Cerise sur le gâteau une petite carte permet de retrouver le savon jaune ou l’encre du stylo plume (je suis restée sur ma faim pour la colle Cléopâtre).
Aragon truffe ses livres de références odorantes, pendant qu’Alain Passard crée des parfums avec ses recettes de légumes. Les sujets sont très variés et font appel aussi bien à des scientifiques qu’à des journalistes, des écrivains, des critiques d’art, des créateurs de parfum réunis autour de Jeanne Doré. Le nez se connecte à tellement d’univers.
Le parfum n’est pas oublié pour autant. L’avantage d’être indépendant c’est de pouvoir avoir une vraie critique. Etymologiquement la critique n’est pas seulement négative. Il y a tant de nouveautés mensuelles qu’il y a bien sûr une sélection permettant de jolies découvertes… ou pas.
On complète par des rubriques sur l’évolution du marché, un agenda complet et un glossaire.
J’ai pris énormément de plaisir à lire, et même relire certains articles. Et la pub ? En fait si peu d’annonces et tellement sélectives qu’elle redeviennent intéressantes !
J’ai aussi beaucoup aimé les illustrations qui sont complétées par quelques portraits pour les entretiens, et des séries élégantes et sans snobisme.
Je vais attendre avec impatience le n°2
Pour en savoir plus :
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