Granville c’est un peu loin en Normandie, mais il y a là-bas la maison d’enfance de Christian Dior. Transformée depuis plusieurs années en musée, la villa les Rhumbs accueille pour la saison une exposition sur les rapports étroits de la photo et la maison Dior. Barbara Jeauffroy Mairet, commissaire associée a eu la gentillesse de nous raconter les coulisses de la préparation.
Pourquoi avoir choisi la photographie ?
Ce thème n’avait encore jamais été abordé dans nos expositions. Ca a été pour nous l’occasion de faire des recherches spécifiques : le fond Condé Nast, le fond du magazine Elle, des recherches au musée des arts décoratifs et au musée Galliera.
Nous avons procédé à un dépouillement systématique (pour le magazine Elle jusqu’en 1964). Cela nous a permis de faire de jolies découvertes.
La photo est-elle abordée uniquement sur la période Christian Dior ?
Non, la photo est prise en compte pour la vie de la maison Dior, de son fondateur à Raf Simons. Les photographes présentés sont entre autre Irving Penn, Horst, Sarah Moon mais aussi Patrick Demarchelier et Inez van Lamsveerde Vinooh Matadin qui sont très présents aujourd’hui dans la maison Dior.
Dominique Isserman nous a accordé une interview. Ses tirages présentés à Granville sont d’une qualité exceptionnelle. Elle en a supervisé l’exécution et cela procure beaucoup d‘émotions en observant ses photos. C’est une démarche que nous avons privilégiée : avoir le maximum de tirages originaux et validés par le photographe quand cela était possible.
La photo est un art et le tirage est primordial.
Nous avons eu pour l’exposition le prêt d’un tirage original de Peter Knapp par le musée Nicéphore Nièpce de Châlon sur Saône.
Il y a t’il une photo mythique de présentée dans l’exposition ?
Oui, la fondation Pierre Bergé YSL nous a prêté la photo « Dovima et les éléphants » de Richard Avedon qui date de 1955. Christian Dior était encore vivant mais il est avéré que la robe de la photo « Soirée Paris » a été créée par Yves Saint-Laurent. Cette photo a été fprise pour le Harper’s Bazaar. Le tirage présenté a vraisemblablement été offert à Saint Laurent par Avedon lui même. C’est encore plus émouvant. Pour l’occasion nous avons rencontré Emilien Bouglione qui se souvient de la séance photo. Les éléphants étaient ceux du cirque Bouglione (Article à retrouver dans le catalogue de l’exposition)
Comment s’est fait le choix des robes présentées au musée ?
200 tirages photographiques sont présentés dans l’exposition et 60 robes issues de ces photos sont exposées ce qui est formidable. L’exposition s’articule en plusieurs thèmes. Au rez-de-chaussée on retrouve les photos mythiques de la maison Dior avec entre autre la célèbre composition de Loomis Dean qui montre les mannequins sur un escabeau. La scénographie met les vêtements en résonance avec les tirages photos. Par exemple pour cette photo, les robes sont présentées dans la même position.
Il y a cette année un très gros travail de scénographie avec un nouveau partenaire, l’agence Alighieri. Beaucoup de nouveautés muséographiques avec des blocs vitrines remodelés qui incluent un vrai sol technique.
Toutes les parties de la maison ont été reprises, en particulier le bureau du père de Christian Dior. Une salle tendue de toile de Jouy rappelle la boutique Colifichets de 1947, et montre des photos ayant trait au voyage. Il y a aussi d’autres tableaux : De Paris à Versailles pour les thèmes en extérieurs ou encore le cycle d’une journée. Les vêtements répondent aux photos. La couleur est utilisée de manière monobloc.
Au dernier étage c’est le photographe photographié avec le mannequin Bettina portant la robe « Grand Mogol » sur la place de la Concorde. La dernière pièce restitue le bureau d’une rédactrice en chef et montre à la fois le travail de stylisme avec les robes sur un portant et le travail de photographie qui est fait dans les magazines, en montrant comment l’image peut être modifiée, retravaillée. Cette pièce toute rose est très ludique. Elle présente aussi un all over de couverture de magazine de photos de Dior, comme un jeu dans l’exposition. A noter le beau catalogue, véritable complément de l’exposition.
http://www.musee-dior-granville.com/ jusqu’au 21 Septembre 2014
Read MoreAu Metropolitan Museum à New-York se tient actuellement une exposition sur le couturier Charles James, Charles James beyond fashion. J’ai eu le plaisir de la visiter, je vous raconte ?
Charles James est un couturier anglo-américain. Très connu pour ces magnifiques robes de bal, il a une approche spécifique de la construction des vêtements. En effet, il conçoit chaque pièce comme une sculpture, en utilisant une technique particulière d’assemblage et de drapés. Il voit la couture comme une synthèse entre mathématique et art. Il s’installe à New-York dès 1928 et travaillera aussi à Paris et à Londres. Ses créations sont saluées et reconnues, mais il fera faillite dès 1958.
L’exposition du Met montre trois aspects de son travail.
La première salle permet de contempler les vêtements d’une journée complète avec des thèmes spécifiques : Spirals & Wraps, Drapes & Folds, Platonic Form, and Anatomical Cut. On y voit de nombreux manteaux de jour, des robes dans une muséographie très théâtrale et plongée dans le noir. Toutes les pièces sont sur un socle géant en forme de croix autour duquel le spectateur déambule. Les pièces sont représentatives des heures de gloire du couturier dans les années 50. Les vêtements semblent flotter grâce au mannequinage qui fait disparaître le support. Les tissus sont très caractéristiques, beaucoup de drap de laine, manteaux du soir en tartan et robes drapées. Les coupes présentées arrondissent les épaules, marquent la taille pour une silhouette typique de cette période.
Dans la galerie Carl and Iris Barrel Apfel, on peut admirer les archives personnelles de Charles James, qui ont été léguées en 2013 au musée. Charles James a de son vivant (il est mort en 1978) fait don de nombreuses œuvres au musée de Brooklyn. En effet, il situait son travail entre art plastique et mode et trouvait que ses expérimentations étaient en adéquation avec l’univers muséal. Dans cette salle, on retrouve de des collages de photographies, des patrons, des dessins, des bons de commandes, mais aussi des formes en plâtre de certaines robes, des sculptures et aussi des chapeaux qui représentent une partie non négligeable de son travail après la faillite de sa maison. Une ravissante petite cape d’enfant arrondie est placée à côté d’un modèle adulte semblable et d’un modèle en toile reprenant la même forme. Ces archives très complètent permettent de mieux appréhender les obsessions stylistiques et la technique de Charles James.
La dernière partie de l’exposition, au rez-de-chaussée, est la plus spectaculaire. Le Costume Institute’s Anna Wintour Costume Center dans lequel a lieu cette dernière partie de l’exposition a été récemment rénové. Une avant salle met en scène les toiles blanches des robes, autour d’un sofa. Dans la salle suivante, les robes sont disposées individuellement sur de très larges socles ronds qui sans vitres protectrices (comme dans une grande partie de l’exposition). On peut tourner autour comme on le ferait dans une salle de bal. Les miroirs démultiplient l’espace. Les robes les plus emblématiques du couturier sont présentées « feuille de trèfle », « papillon », « arbre » et « Swan ». Couleurs vives, belles matières : soie, velours, satin, tout le savoir-faire de Charles James est présenté. Les jeux de drapés, lignes sirènes, robes fourreaux forme un ensemble sublime.
Cerise sur le gâteau, sur beaucoup de modèles, une caméra fixe filme et scanne la robe, analyse la structure en 3D, la morphologie, la mise en couleur et reconstruit le patron pour comprendre la structure de la robe. Un des plus beaux dispositifs média que j’ai vu pour une exposition. Loin d’être un gadget il éclaire sur ce travail très spécifique. Cette exposition monographique aide à prendre la mesure du spectaculaire travail de Charles James. Charles James beyond fashion, Metropolitan Museum New York jusqu’au 10 Août 2014 Pour en savoir plus sur Charles James, Créateurs de modes de Pamela Golbin aux Editions du chêne Pour voir davantage de photos, c’est ici :
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Entrer dans cette fondation, pour cette exposition en particulier, c’est vivre un vrai dépaysement. On quitte l’avenue Marceau pour se retrouver propulsé directement au Maroc : les couleurs chaudes, la musique, et les photos en noir et blanc, de Jean Besancenot entre autres, projetées au mur, permettent de se plonger dans le sujet. Un préambule à l’exposition met en place le contexte. Il faut retenir que les Imazhigen ou Berbères résistent au brassage culturel et que les femmes sont garantes de la pérennité de la tradition et de la langue. Leur culture propre est reconnue au Maroc officiellement depuis 2011 seulement. Les cartes et les photos permettent d’appréhender un peu la géographie et les distinctions entre les différents costumes.
Les premières vitrines présentent de nombreux tapis, aux motifs géométriques, issus de tissage traditionnel ainsi que des récipients en terre cuite. Certaines pièces sont techniquement étonnantes comme la cape d’un enfant berger, tissée en une seule pièce, ou encore une couverture de selle qui reprend la forme de celle-ci.La scénographie de cette première salle est particulièrement traditionnelle, elle met en valeur le savoir-faire qui est très souvent l’apanage des femmes : tissage, vannerie, poterie. Les objets s’accumulent pour donner la mesure du répertoire graphique.
La seconde partie nous transporte au cœur d’un ciel étoilé, émaillé de vitrines et de miroirs et de triptyques vidéo. L’impression de perte de repères s’amplifie. Les installations multimédia sont très réussies et mettent en scène sur mannequins les lourdes parures présentées. L’argent, l’ambre, le verre, les coquillages et l’émail habillent les bustes parés et répondent aux capes de laine tissées, ceintures de coquillages et jambières et mitaines de laine.
Si le goût de l’apparat est bien visible, quelques trop rares explications permettent de comprendre que ces habits avaient des spécificités de lieux, de catégories propres à chaque groupe (comme on pouvait en avoir dans de nombreuses régions du monde).
Les parures, riches, lourdes et colorées, sont articulées en différentes pièces, dont les poétiques clés de voile, qui servent de contre poids pour les coiffures. Les pièces présentées forment un très bel aperçu de la culture berbère, l’exposition permet de s’immerger. Il n’en reste pas moins que la présentation parcellaire et un peu raide des cartels permet d’apprécier un ensemble mais pas une lecture détaillée ou didactique des pièces présentées.
Cette exposition est présentée à la fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent et se fait en association avec le musée berbère du jardin Majorelle à Marrakech.
Paris, Jusqu’au 20 Juillet 2014
Read MoreEn voyant le titre de l’expo, j’étais un peu dubitative : pourquoi Galliera consacrait une exposition entière sur la photo de magazine, était-ce juste un partenariat pour le musée ? Et puis en allant visiter l’exposition j’ai totalement changé de sentiment.
Vogue parait dès 1892, il est racheté par l’éditeur Condé Nast en 1909. Il achètera aussi Vanity Fair et plus récemment W. Ce qui fait la force de ces publication c’est avant tout la direction prise dès le début : les meilleurs artistes photo pour un magazine luxueux s’adressant à un lectorat avisé.
En 1923 c’est Edward Steichen qui prend la tête de la direction photographique des publications Condé Nast. Il impose son talent et son goût très raffiné. Pour les photographes, travailler avec ce groupe c’est souvent sur du très long terme (Irving Penn 60 ans, ou Steven Meisel 25 ans…).
Les 7 cimaises proposent chacune un thème : les intérieurs luxueux habités par d’élégantes créatures, les scènes en extérieur, idée dynamique et novatrice, avec mise en scène d’une femme décidée et sophistiquée, en mouvement dans la ville.
L’éloge du corps est très liée à la genèse du magazine, qui a dès le début de sa parution proposé des pages beauté et santé à ses lectrices. Il est intéressant d’ailleurs dans le choix des photos de voir comme le corps s’est transformé au fil du temps : de sain, il est devenu totalement conceptualisé comme dans la photo de Sølve Sundsbø qui fait perdre toute densité au profit d’une représentation lisse et irréelle. Herb Ritts dans les années 80 montre surtout des corps érotisés à l’extrême. A noter de jolies concordances comme une série sur la roue et le cerceau dans cette partie de l’exposition.
D’autres thèmes sont présents, comme la nature morte qui met en scène le corps, le découpe en morceaux, en le rendant support d’accessoires ou de fantasme.
La partie silhouette, montre que le corps (toujours) s’inscrit dans un cadre plus large avec des codes personnels. C’est l’invention d’un nouveau langage universel et graphique. Le flou très contrasté de Paolo Reversi ou le jeu graphique d’Erwin Blumenfeld en sont de parfaites illustrations.
Même si les portraits présentés sont très différents, ils ont un point commun, la complicité du photographe et de son modèle. La danseuse Leonore Hugues en 1923 par Edward Steichen montre une confiance aussi forte que le portrait de Peter Lindberg mettant en scène les top models de la décennie : Lynne Koester, Ulli Stein Meier, Cindy Crawford et Linda Evangelista. Il est intéressant et émouvant de constater que selon les époques les noms des modèles apparaissent aussi au même titre que le photographe.
Enfin la fiction, qui existe depuis le début mais s’accentue avec les années 70. On reste dans l’esprit de Cecil Beaton et on peut aussi ressentir l’époque comme la photo de Clifford Coffin dans le vogue anglais qui présente une femme en robe de soirée dans un escalier en ruine.
La muséographie est très agréable, les cimaises blanches à tranche noire contrastant joliment avec le parquet du musée. Le format des photos varie mais respecte une bonne hauteur de vue. Et les vêtements ? Une sélection courte mais efficace est mise en parallèle dans des vitrines en verre et bois clair individuelles. On peut les admirer sous toutes les vues, à l’exception de celles qui sont plaquées sur le rideau foncé du fond de la salle centrale.
Les cartels, agréables à lire, sont quelquefois poétiques : manteau du soir de Jacques Doucet : Soie cyclamen brodée de fil de soie flochée et fil d’argent. Bordure de cygne rose et fermoir métal. Deux salles en longueurs présentent une sélection de magazines ouverts, ponctués d’écrans numériques qui tournent les pages seuls. Cette installation est intéressante car elle remet les photos à leur dimension habituelle, moins spectaculaire que l’accrochage, la difficulté du format magazine est visible. Un regret, que le dispositif numérique ne soit pas interactif. A noter que le spectacle était sur les murs autant que dans les salles, car l’exposition intéresse aussi un public averti issu des écoles de mode.
Au final, Papier glacé, par son cheminement thématique à travers le siècle, permet de prendre du recul et d’admirer le talent des photographes retenus. La correspondance avec les œuvres de Galliera réenchante le vêtement et le remet au cœur du magazine.
Palais Galliera, à découvrir jusqu’au 25 Mai 2014
En lecture je suis un peu monomaniaque. Quand je découvre un écrivain et que le premier livre me plait, je lis tout ce que je peux trouver. Avec François Garde c’est d’abord la couverture qui m’a attiré, ainsi que son titre.
Ce qu’il advint du sauvage blanc se lit d’une traite. L’intrigue met en scène l’histoire de Narcisse Pelletier, un marin débarqué sur une île et abandonné par erreur. Le thème est classique, le ton et la recherche de l’histoire beaucoup moins. Contrairement à Vendredi ou la vie sauvage, le héros se confronte à la nature hostile, aux us et coutumes rudes des individus qu’ils rencontrent. Pas de mythe du bon sauvage, mais un pied d’égalité et de désespoir très percutant. Le récit ne se cantonne pas à l’ile et c’est aussi sa force. Il n’oublie pas le scientifique qui est chargé de reconstituer le parcours de Narcisse. Ce livre a reçu le prix Goncourt du premier roman.
Le deuxième roman s’intitule Pour trois couronnes. Stylistiquement très agréable à lire, il invente un métier (pas si éloigné de De fil en archive…), curateur aux documents privés. Philippe Zafar est chargé de classer les documents laissés en plan par les défunts pour atténuer la peine des vivants, démêler l’important du secondaire, mettre à jour des pans méconnus de la vie des hommes…
Ecrit comme une enquête policière, confrontant le héros a des choix cornéliens dans une île (encore une) fraîchement pacifiée, Bourg Tapage. Ce livre renvoie au poids des actes individuels à une échelle nationale. L’écriture est très aboutie et j’espère qu’un prochain roman est en préparation…
Livres publiés chez Gallimard
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Au musée de la mode et du textile se tient une expo qui permet à tous de comprendre l’origine d’une collection de mode. Un tableau, une vidéo, un film, un papillon : les sources sont innombrables et dépendent de l’imaginaire de chacun. Dans le cas de Dries VAN NOTEN tout l’enjeu de la scénographie a été de nous immerger dans sa tête, comme si nous avions la possibilité pendant quelques heures de suivre les mécanismes de sa création.
Chaque vitrine est conçue comme une petite cellule sur un rayonnage de la mémoire. La muséographie nous immerge dans des espaces clos et recouverts entièrement soit de mots et d’anciennes photos de presse (pour la partie contexte), soit de la magnifique œuvre commandée pour l’exposition de l’artiste Azuma MAKOTO. On a alors l’impression de se promener dans un jardin luxuriant. Ce thème revient souvent dans les références de Dries. Du costume de lapin un peu fou de Cecil Beaton, aux broderies de Schiaparelli, en passant par le treillis militaire.
Le rez-de-chaussée est lui plongé dans le noir, permettant de se concentrer sur chaque installation. Les vidéos de défilés font partie prenante de l’exposition et sont projetées sur les vitrines. C’est le cas aussi pour le film la leçon de piano de Jane Campion ou la Vierge à l’enfant de Fouquet (conservée au musée royal d’Anvers, trop fragile pour être transportée ?).
Une autre idée judicieuse est de répéter les cartels de part et d’autre d’un thème. Les spectateurs ont ainsi le loisir de revenir sur un détail sans allers retours. Ne pas avoir de support écrit sous les mannequins est intéressant pour la perception des vêtements. Le spectateur n’est pas guidé, il doit réfléchir seul, se laisser surprendre, s’appuyer sur sa propre perception.
La grande originalité des Arts déco est de pouvoir rassembler dans un seul espace un portrait de Bronzino, l’incroyable vidéo des trichoptères et leurs cocons d’or d’Hubert Duprat, le polo en faïence de Lacoste Héritage et Rapture de Damien Hirst. Le créateur a sûrement réalisé un rêve généralisé : changer son mur de cartes postales ou son Pinterest contre un vrai musée personnel.
Dries Van Noten est un couturier très attaché aux arts appliqués, en particulier les broderies qu’il fait réaliser en Inde, mais aussi une multitude d’accessoires ornés comme les chaussures. Il crée pour la femme et l’homme pour lequel il apporte son savoir faire et une touche d’excentricité très aristocratique.
Cette exposition m’apparaît d’une grande richesse émotionnelle, à l’image du créateur. Elle raconte admirablement la diversité d’un goût et les nombreuses sources qui lui permettent de se nourrir et d’évoluer. Dans son entretien avec Pamela Golbin, le créateur annonce clairement que cette exposition n’est en aucun cas une rétrospective. Je l’ai vraiment perçue ainsi. Même si on retrouve bien évidemment des caractéristiques de son style, on est surtout plongé dans l’intimité de Dries Van Noten.
A noter la dernière partie de l’exposition qui présente la collection 2014 pour laquelle le créateur anversois a travaillé sur les réserves du musée de la mode et du textile : une manière de boucler l’inspiration…
Musée de la Mode et du Textile
Dries Van Noten Inspirations
Jusqu’au 31 Août 2014
Read MoreMettre en lumière le patrimoine unique des marques de luxe : des trésors à redécouvrir